mardi 27 octobre 2015

Quai des Bulles 2015

De retour d'une nouvelle superbe édition de Quai des Bulles à Quai des Bulles.

Outre les dédicaces sur le stand Delcourt, je m'occupais cette année d'une exposition sur la Bande dessinée Chinoise (en partenariat avec les éditions Mosquito).
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Cette expo était complétée par une conférence sur le Lianhuanhua (BD Chinoise traditionnelle) par Laurent Mélikian - qui a fait un carton-plein (entre 150 et 200 auditeurs très attentifs), à l'issue de laquelle, le public a pu poser des questions à la talentueuse Zao Dao (Le Souffle du Vent dans les Pins), et qui aura été une des stars aussi inattendue que certaine de cette édition 2015 (140 albums écoulés le samedi soir - rupture des stocks).

 De gauche à droite : Zao Dao, Michel Jans et Laurent Mélikian.

Ci-dessous, Cédric Quennesson de l'Institut Confucius de Bretagne, venu pour traduire les échanges de Zao Dao et du public, et moi qui fait l'intéressant.

Zao Dao : LA star inattendue de ce Quai des Bulles 2015, qui a conquis les coeurs de tous - moi le premier - par son talent et son extrême générosité.

Un homme en rouge (qu'il me pardonne), Zao Dao, Wang Ning et Michel Jans de Mosquito, au milieu de l'exposition "La Chine, une Bande Dessinée Singulière".


Autre temps fort de ce Quai des Bulles,  la tenue d'une première Masterclass pour laquelle j'ai invité le dessinateur Franck Biancarelli au cours de laquelle il a pu délivrer aux amateurs, quelques leçons retenues de ces lointains échanges avec le dessinateur Christian Rossi. Ce dernier nous a fait la surprise d'arriver en plein milieu de la conférence, et de se joindre à nous pour commenter collégialement, les images que Franck avait choisi :



Terminons ce bref compte-rendu St Malo 2015 avec quelques dédicaces :
























A l'année prochaine, avec de nouvelles surprises (on est déjà dessus).


jeudi 15 octobre 2015

Troisième (et dernier) hommage à Dark Knight : "Mud"

La baston homérique entre Batman et le chef des mutants.

J-P NGuyen a écrit un superbe article sur cette rencontre mémorable, mieux que je ne le saurais faire. Donc au lieu d'écrire des banalités, je vous invite à lire son texte ICI. A noter aussi, cette image - ainsi que les autres hommages à DKR - figurera dans un Artbook que je compte éditer début 2016.

Ce qui me plaît tant, à travailler seul, ce n'est pas de pouvoir dire "J'ai fait tout seul" (aucun intérêt), mais d'être certain de pouvoir aboutir une idée, la servir au mieux, à chaque étape : Depuis le crayonné, jusqu'à la couleur. Aucune étape n'est gratuite, en terme d'intentions, d'émotions. Idéalement, il faut être présent à tout ce qu'on fait, car tout ce qui est dans le dessin sert cette (ou ces) idée(s).

Tout comme dans un film, le cadrage, le jeu des acteurs, la photographie, le rythme, la musique, le grain de la pellicule, participent d'un même élan à composer la force d'un plan, d'une séquence.

Mais qu'une seule de ces étapes "contredise", ou rate cette intention... et c'est l'ensemble qui perd de la force. Tout est question de dosage, de feeling... et d'adhésion du "lecteur/spectateur".

Revenons au dessin.



On commence donc par le crayonné (sur A4 - crayon, Feutre, encre, Posca - un petit peu).

Je voulais que Batman prenne le maximum de surface sur la feuille.
Les Mutants sont des jeunes violents et paumés qui ne comprennent désormais qu'une seule raison : celle du plus fort, et Batman est tout à fait disposé à leur donner ce qu'ils demandent :



Ensuite, la version encrée sur Photoshop :

Là aussi, l'encrage accompagne l'idée née au stade précédent (la compo) : la largeur du trait, la conscience qu'il ne faut pas céder à la tentation des "zigouigouis" (petits traits inutiles qui surchargent inutilement, et atténuent cette puissance brute que doit dégager la masse du Batman qui tombe parmi les mutants, comme un astéroïde géant à la fin du Jurassique.

En ce domaine, Klaus Janson n'est pas le boss pour rien, même 30 ans après :





Concluons avec la version colorisée :



Ici, Batman "annonce la couleur" ( JE suis le maître).
Alors, le bleu de son costume a lentement fait place au gris. Il descend dans la boue, et porte les couleurs (autant que les méthodes) de l'ennemi. Dur de distinguer qui est qui (Bien, Mal...).

J'évite aussi soigneusement toutes ces brillances sur les saillances de muscles, qui évoquent plus le latex (ridicule), que la tenue de combat (mate, propre au camouflage, à l'ombre).

Batman n'a pas besoin de frimer, et affirmer par les mots (comme le chef des mutants). Il agit, et prouve par ses seuls actes.






mercredi 14 octobre 2015

Hommage Dark Knight 2/3 "Helico"

Hommage à Dark Knight, toujours dans le cadre de la sortie de The Master Race (DKR3).
Suite donc, de ce petit plaisir, à peine coupable, "libéré" entre deux planches de FOX-BOY.


Parce qu'avant d'être "pro"... on est "amateur", et que dans amateur, il y a "aimer ".

:^)


On commence ci-dessous avec la version couleur (Toshop), puis le crayonné fait sur A4, et la version encrée (à la manière nerveuse de Klaus Janson, alternant masses, trait ultra-épais, et tout petits traits.
Des zones non fermées, l'encre est quasi "impressionniste" (des touches quasi abstraites, si on zoome dans l'image). Le tout doit participer à l'impression d'action - l'exact inverse d'un combo type Jim Lee/Scott Williams, où les persos ont certes "de la gueule", mais semblent furieusement "poser" pour un calendrier, à où on attend (moi en tout cas) des instantanés de vie de demi-dieux sur Terre (le super-héros !).

Bref, vive Frank Miller et Klaus Janson !

A demain pour le troisième (et dernier) dessin "Mud" (la fameuse baston de Batman et le chef des Mutants dans la boue).

Cheers !





mardi 13 octobre 2015

Hommage Dark Knight Returns : 1/3


Personne ne l'ignore dans le "petit" fandom planétaire, le Batman vieillissant de Dark Knight Returns est de retour (pléonasme) pour un troisième cycle : "The Master Race".

Je me suis laissé prendre au jeu de l'hommage à la bande dessinée culte (et cette fois, le terme n'est pas usurpé) de Miller/Janson, pour pondre trois images inspirées du premier cycle (le meilleur, évidemment).

 
Ce soir, voici la première : "Robinette" (surnom donné par les fans en 1986, pour désigner la jeune Carrie qui reprend alors la cape du Rouge-Gorge, laissée sans porteur depuis la mort de Jason Todd.

Au premier-plan, de dos, le vieux guerrier regarde avec un mélange de douleur triste et de coupable inquiétude, un autre jeune soldat, prêt à partir à ses côtés, au front d'une guerre qu'ils ne peuvent gagner.

D'abord la version colorisée (Photoshop).
Puis l'encrage (Photoshop aussi).
Et le crayonné (feutre sur A4).

Le second dessin "Hélico", très vite, ici-même.